Le déroulement d’un rapatriement sanitaire

Le déroulement d’un rapatriement sanitaire

Un gros problème de santé qui demande des soins importants, une hospitalisation, une fracture après un accident de voiture… Un séjour à l’étranger peut parfois se transformer en vrai cauchemar et peut finir par un rapatriement sanitaire.

Qu’est-ce que le rapatriement sanitaire ?

Lorsqu’un malade doit être évacué pour des raisons médicales, depuis un pays d’accueil jusqu’à son pays de domiciliation, le rapatriement sanitaire reste la meilleure solution.

Cette décision est prise en fonction de la pathologie du patient, des possibilités des soins au pays dans lequel il se trouve, de son autonomie, etc.

En effet, il existe différents types de rapatriement sanitaire :

  • Le rapatriement non médicalisé ;

  • Le rapatriement médicalisé ;

  • L’évacuation par avion sanitaire.

Le rapatriement non médicalisé :

Ce type de rapatriement concerne les blessures qui ne réclament pas une aide médicalisé durant le rapatriement. Le cas du bras cassé par exemple, la mobilité du patient est réduite, il ne peut plus poursuivre son voyage mais il peut rentrer sans avoir recours à une aide médicalisée tout au long de son déplacement. Là, un billet d’avion sera réservé, et selon son état, son état et la durée du voyage, une place adaptée lui sera attribuée. Si besoin, une infirmière pourra l’accompagner durant le vol.

Le rapatriement médicalisé :

Dans le cas où la présence d’un médecin ou d’une infirmière pendant le vol est indispensable, le rapatriement est médicalisé. Ça concerne le patient ayant une pathologie qui touche les organes vitaux comme un AVC ou un infarctus, mais son état est stabilisé et son autonomie est suffisante pour être rapatrié. Le professionnel de la santé désigné restera ainsi à ses côtés et veillera à sa sécurité, tout en assurant ses constantes médicales (tension artérielles, saturation en oxygène, etc.).

Et si le patient ne peut voyager qu’en position allongée, il sera installé sur une civière installée à bord de l’avion, à côté du médecin, de son infirmière ou les deux.

Une fois arrivée, une ambulance ou un VSL l’attendra à l’aéroport et l’amènera à l’établissement médical.

L’évacuation par avion sanitaire :

Un patient peut être évacué par avion sanitaire si son cas est très grave (accident de la route, AVC non stabilisé, polytraumatisme grave, infarctus, par exemple), et a donc besoin d’un rapatriement d’urgence. Un avion sanitaire médicalement équipé, souvent un jet (pour des trajets longs) ou un turbo-propulseurs (pour des trajets courts), est affrété pour le transporter rapidement, et à bord, une équipe médicale lui suivra tout au long du trajet.
Cette équipe est constituée d’un médecin urgentiste, d’un réanimateur et d’une infirmière, selon le cas de la victime. Ils fourniront les soins adéquats, surveillent et s’assurent de la stabilité médicale du patient jusqu’à ce que le patient arrivé à son pays d’origine et à un hôpital qui prendra le relais.

Le rapatriement sanitaire : les assurances

Il existe des garanties « sur mesure » adaptées aux besoins de chaque voyageur. En général, les contrats d’assurance voyage peuvent inclure l’assistance médicale à l’étranger (les frais médicaux et hospitalisation), le rapatriement sanitaire, l’assurance décès et invalidité, la responsabilité civile, l’assurance annulation, l’assurance bagages… Cette assistance a souvent une durée de 90 jours maximum.

La carte de crédit, Visa ou MasterCard, peut également couvrir le transport et le rapatriement sanitaire d’un malade ou d’une personne accidentée, à condition, qu’elle soit utilisé pour payer le voyage. Le porteur de carte peut utiliser sa carte 24h/24 et dans le monde entier, en cas de problème. Cependant, sachez qu’en cas d’hospitalisation, l’assurance carte bancaire ne fera qu’avancer les frais, et que le patient doit les rembourser, dans un délai d’environ 60 jours. En complément de la Sécurité sociale française, cette assurance peut, en outre, prendre en charge les frais médiaux hors hospitalisation (une consultation chez le médecin, l’achat de médicaments, etc.), avec une franchise qui varie entre 30 et 50 euros. Par contre, les accidents causés par la pratique des sports à risque comme la plongée sous-marine, la spéléologie ou le deltaplane ne sont pas généralement couverts. Il est donc conseillé de bien s’informer et de lire attentivement les conditions générales avant le départ.

Pour ceux qui vont partir en voyage en Europe, dans un Etat de l’Union Européenne ou l’Espace économique européen (UE / EEE), ou en Suisse, une Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) peut être une option intéressante. Elle atteste des droits de l’assuré à l’Assurance maladie française. Elle permet aussi de bénéficier d’une prise en charge optimale sur place des soins médicaux, selon la législation et les formalités en vigueur dans le pays de séjour. Chaque membre de la famille peut l’avoir, même les enfants de moins de 16 ans. Pour l’obtenir, il suffit de se rendre à la caisse primaire d’assurance maladie, aucun document n’est à fournir. Et la carte est valable 2 ans maximum, sans excéder la durée des droits à l’assurance maladie.