Comment organiser une évacuation sanitaire ?
Une personne est victime d’un accident à un endroit dépourvu de structure sanitaire. Une autre personne souffre d’un problème de santé urgent et grave. Dans les deux cas, il est nécessaire de transporter la personne vers un établissement apte à la prendre en charge. Voici des conseils pour organiser ce transfert appelé « évacuation sanitaire ».
L’évacuation sanitaire
Si la maladie ou l’accident est survenu dans un endroit dépourvu de structure sanitaire (sur la voie publique ou en pleine campagne), il s’agit alors d’une évacuation sanitaire primaire dont le degré d’urgence est élevé.
Si dans un établissement sanitaire, les responsables constatent que la prise en charge de la personne malade dépasse leurs compétences, il faut aussi une évacuation sanitaire dite secondaire.
Le patient est dans ce cas orienté vers une structure dont la technicité est supérieure. L’urgence est alors modérée, car la personne a reçu les premiers soins dans la première structure d’accueil.
Il faut penser à établir une fiche d’évacuation sanitaire avec le dossier contenant tous les renseignements sur la maladie et les traitements déjà faits.
Dans certains cas, la personne est transférée vers une structure de même niveau technique que la celle qui l’a accueillie. Pour une raison ou une autre, telle que la commodité de la famille, le patient est évacué. Il s’agit alors d’une évacuation sanitaire tertiaire dont l’urgence est faible.
Les critères à considérer pour une évacuation sanitaire
L’organisation du transfert dépend de plusieurs critères :
L’état du malade
Il faut d’abord évaluer l’état de santé de la personne pour savoir si elle est transportable ou non. En effet, demander une évacuation sanitaire pour une personne qui risque de mourir en chemin est une aberration.
La gravité et la criticité du problème de santé
Un patient dans un état critique doit être transporté de toute urgence pour pouvoir bénéficier des soins adéquats. Dans ce cas, il faut prévoir un moyen de transport rapide et assurant son confort.
La situation géographique
Il faut connaître la situation de la structure d’accueil la plus proche. L’accessibilité de l’endroit où se trouve le malade ainsi que les conditions météorologiques sont également importantes. Par exemple, une évacuation par hélicoptère dans le cas d’un accident en montagne par temps neigeux est plus pratique.
Les moyens disponibles
Pour assurer un transport sanitaire en bonne et due forme, il faut bien choisir parmi les moyens disponibles.
Les transports terrestres :
Pour les transports par voie terrestres on peut utiliser
- les ambulances qui ont été conçues spécialement à cet effet,
- les véhicules sanitaires légers qui sont des voitures prévues pour des personnes pouvant tenir assis,
- les taxis conventionnés, agréés pour le transport sanitaire, mais aussi celui des personnes saines en temps ordinaire,
- les unités mobiles hospitalières pour les patients qui ont un besoin urgent de réanimation,
- et exceptionnellement les véhicules de pompiers.
Les transports aériens
Les malades peuvent être transportés en avion de ligne si leur état de santé le permet. Ce cas précis n’est pas indiqué pour l’urgence.
En cas d’urgence, l’évacuation sanitaire se fait par un avion médicalisé.
L’hélicoptère est surtout utilisé pour atteindre les endroits difficiles d’accès du fait que c’est plus rapide et plus confortable.
Les ressources humaines
Dans le cadre d’une évacuation sanitaire, il faut assurer l’accompagnement du malade. Ainsi, la présence d’un personnel soignant est obligatoire. En plus, des ambulanciers certifiés ou diplômés assurent la conduite de l’ambulance en cas d’évacuation par voie terrestre.
La réception du patient doit aussi être préparée à l’avance. Le personnel soignant de la structure d’accueil est prévenu avant d’acheminer le patient. La destination de l’évacuation peut être changée si celle qu’on a prévue n’est pas adéquate.
On peut confier cette organisation à des organismes spécialisés dans le transport sanitaire. Ces professionnels sauront prendre les décisions qui s’imposent selon le cas.