Les essentiels à retenir sur le contrôle technique des appareils de levage
Pour prévenir les risques d’accidents de travail, les employeurs sont tenus de mettre en œuvre toutes les mesures de sécurité visant à protéger leurs employés. Cela se traduit par la mise à disposition d’un équipement de protection individuelle et collective ainsi que par le contrôle technique périodique du matériel de levage. Dans cet article, nous allons nous étaler sur ce dernier point. Quand la vérification des appareils de levage doit être effectuée et qui s’en charge ? On vous livre les réponses !
Faire contrôler le matériel de levage : à quelle fréquence ?
D’après les dispositions des arrêtés du 1er Mars 2004 et du 30 Novembre 2001, les appareils et les accessoires de levage doivent faire l’objet de vérification générale obligatoire chaque année. On peut citer entre autres les palans, les ponts roulants ou encore les ponts élévateurs de véhicule. Néanmoins, les appareils cités dans les alinéas I et II de l’article 20 de l’arrêté du 1er Mars 2004 font exception et doivent être contrôlés tous les 6 mois. Il s’agit des équipements mus par la force mécanique dédiés au transport de personnes ou au déplacement en élévation des postes de travail.
Ce sont notamment :
• les grues d’atelier (mobiles automotrices ou sur véhicule porteur, auxiliaires, à tour à montage rapide ou automatisé, sur stabilisateur…) ;
• les hayons élévateurs ;
• les bras ou portiques de levage pour les bennes ;
• les monte-meubles et les monte-matériaux de chantier ;
• les engins de terrassement ;
• les chariots élévateurs ;
• les plateformes élévatrices de personnes ;
• les tracteurs poseurs de canalisations
Aussi, les appareils mus par la force humaine et utilisés dans le cadre d’un déplacement en élévation de poste de travail sont soumis à un contrôle trimestriel.
Dans quels cas réaliser une vérification de mise ou de remise en service des appareils de levage ?
Afin de s’assurer de l’adaptabilité au lieu du travail et à l’usage envisagé d’un matériel de levage neuf, un technicien spécialisé se rend sur place pour effectuer les vérifications nécessaires. Il intervient également avant la remise en service des appareils dans le cas où :
• ils ont subi un changement de configuration ou de conditions d’utilisation sur un même lieu de travail ;
• ils ont été démontés puis remontés ;
• un des organes essentiels a été remplacé, transformé ou réparé ;
• ils ont été détériorés suite à un accident.
Visite Générale Périodique du matériel de levage : comment ça se passe ?
Le type d’examens à effectuer dans le cadre d’une Visite Générale Périodique (VGP) varie en fonction du matériel de levage.
• Les accessoires de levage comme les crochets, les manilles et les élingues ne nécessitent qu’une simple inspection visuelle.
• Les accessoires de levage spécifiques manuels tels que les aimants de levage ainsi que les portiques et les potences sont contrôlés à la fois par inspection visuelle et par essai statique.
• Les appareils motorisés dont entre autres le palan font l’objet d’une inspection visuelle, d’un essai statique et de plusieurs autres tests techniques. Quant aux appareils manuels, ils sont soumis à une inspection visuelle et à un essai dynamique.
Pour garantir la fiabilité du matériel de levage ainsi que la sécurité des ouvriers qui vont le manier, il est fortement recommandé de prendre note de la prochaine date de la VGP.
Quels documents attestent la bonne réalisation d’un contrôle technique d’appareil de levage ?
Après avoir vérifié minutieusement le matériel de levage, le technicien remet à l’entreprise de levage deux sortes de documents. Ceux-ci certifient que les appareils sont conformes aux normes et que leur utilisation ne présente pas de dangers pour les utilisateurs.
Ce sont :
• le registre des contrôles techniques : mis à la portée de tous, ce document contient la liste de tous les matériels de l’entreprise et mentionne les points vérifiés lors du contrôle ;
• le rapport de vérification : qui détaille toutes les interventions effectuées sur les appareils : réparation de pannes, contrôles, maintenance et entretien. En gros, ce document garantit la fiabilité de l’installation.